Un sacré pilier de la gymnastique audoise

Jean-Jacques Pineda
Jean-Jacques Pineda a connu l’adrénaline du sport de haut niveau en tant que rugbyman. Avec son club de cœur, le Racing Club Narbonnais, ce pilier gauche a notamment remporté quatre fois le challenge Yves-du-Manoir entre 1984 et 1991. Aujourd’hui, il est à la tête du comité de l’Aude de gymnastique. Il préside aussi depuis 1997 le club historique de l’Étoile sportive saint-marcelloise Sud Minervois qui compte 450 licenciés.

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Comment se porte la gymnastique dans l’Aude ?
Jean-Jacques Pineda : Nous sommes actuellement à 1 211 licenciés et huit clubs affiliés à la Fédération française de gymnastique (FFG) ! Le comité a perdu plus de mille licenciés en dix ans car certains clubs se sont affiliés à d’autres fédérations et d’autres clubs ne licencient pas tous leurs adhérents à la FFG. Ils ne le font que pour les gymnastes qui participent aux compétitions. Le prix des licences est plus cher à la FFG que dans les autres fédérations et il est le même pour un compétiteur que pour un enfant de 18 mois, ce qui peut expliquer ces départs.

Comment êtes-vous passé du monde du rugby à la gymnastique ?
J.-J. P. L’Étoile sportive saint-marcelloise a été créée en 1895 et compte 450 licenciés venant de 60 communes. De mon côté, j’étais président d’une association de parents d’élèves et nous faisions beaucoup de choses pour les jeunes. La plus jeune de mes filles et mon épouse étaient au club et, quand le président a démissionné, les dirigeants sont venus me chercher. Ce club est une institution avec un gymnase communal exclusivement dédié à la gymnastique. Il propose des cotisations basses et joue un vrai rôle social. Nous sommes un des rares clubs à avoir quatre salariés, des entraîneurs diplômés, pour encadrer les jeunes.

Quels sont les axes de développement du comité départemental ?
J.-J. P Au comité, nous avons besoin d’un salarié pour soutenir le développement de nos huit clubs, mais nous ne pouvons l’assumer financièrement. Pour y remédier, le comité régional va mettre à notre disposition un agent de développement. J’aimerais qu’à l’avenir les clubs s'investissent plus au niveau du comité même si je sais que tous éprouvent des difficultés à trouver des bénévoles. Je souhaite que chaque club ait un représentant au sein du comité.

Comment attirer plus de jeunes ?
J.-J. P. Je dirais d’abord que le plus important, c’est que les jeunes fassent plus de sport quelle que soit la discipline. Les sports ne sont pas en concurrence. À Saint-Marcel, nous essayons de jouer un rôle social et nous avons des garçons et des filles qui font de la compétition. Notre souhait est que les enfants se régalent et reviennent. Nous privilégions surtout l’esprit familial. Nous accueillons les 18 mois avec le baby gym et nous essayons d'impliquer toujours plus les parents en tant que bénévoles ou sponsors. Et tout le monde se retrouve pour le gala de fin d’année.

La nouvelle discipline le Parkour peut y aider ?
J.-J. P. Le Parkour, c’est une série de sauts à réaliser sur des obstacles un peu comme le freestyle. Cela peut se faire en extérieur. C’est tout nouveau et notre club est le seul à le faire pour l’instant dans l’Aude ! Cela peut nous aider, à l’avenir, à attirer les jeunes vers notre discipline.