Chorégraphe engagée

« Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu », voilà une citation de l’écrivain Sylvain Tesson qui parle à Camille Cau, quadra à la voix badine, fille de professeur de danse, née à Carcassonne, partie loin puis revenue. « J’aime cette belle région, je souhaite oeuvrer pour donner plus d’importance à la culture comme levier d’émancipation et d’ouverture aux autres. » Celle qui a toujours fait du classique et du jazz ne découvre qu’à 18 ans la danse contemporaine alors qu’elle mène un double cursus aux Beaux-Arts de Montpellier.

Que mon propos soit porteur de sens et de questionnements."

« J’ai toujours su que je voulais faire un métier artistique. En découvrant le contemporain, j’ai eu l’impression que ce que je voulais exprimer par les arts plastiques, je pouvais l’exprimer par cette danse-là. Il n’y a pas de langage prédéfini et l’approche du corps est plus globale. » Elle décide alors de ne se consacrer qu’à la danse. « J’ai besoin que mon propos soit engagé, porteur de sens et de questionnements pour le spectateur », raconte celle qui a récemment mis en scène une dizaine de paysans du Lauragais.

« Le travail de la lumière au plateau est obsessionnel, j’aime créer des projets immersifs à travers elle. » En juin prochain, plusieurs classes de CM2 et de collégiens de la ville de Carcassonne seront les danseurs d’un flash mob géant organisé dans le cadre des Olympiades culturelles. Chorégraphié par Camille Cau, ce grand rassemblement sera filmé puis diffusé toute la saison jusqu’à l’arrivée de la Flamme olympique. « Ce sera chouette d’être tous ensemble, que les enfants fassent communauté à travers cette danse partagée. »