Agriculture, Intempéries

Viticulture audoise envisager, ensemble, l'adaptation au changement

Rencontre sur le terrain de la présidente du conseil départemental de l'Aude, Hélène Sandragné, avec les viticulteurs de la cave coopérative de Portel-des-Corbières.
Hélène Sandragné a échangé, sur le terrain, avec les viticulteurs de la cave coopérative de Portel-des-Corbières, le président de la Chambre d'agriculture Philippe Vergnes. Vice-président délégué à l'agriculture, l'élu départemental Alain Giniès était aussi présent (à droite). © Idriss Bigou-Gilles - Département de l'Aude

La présidente du conseil départemental Hélène Sandragné est allée à la rencontre des viticulteurs audois, ce lundi 2 octobre, dans différents domaines viticoles, afin d'aborder les enjeux de demain. L'occasion notamment d'évoquer la question du stress hydrique qui frappe les vignes et d'échanger sur les outils à imaginer pour aider les producteurs à surmonter la crise.

Publié le

Envisager des soutiens et solutions immédiates pour la viticulture audoise et accompagner au changement

La filière viti-vinicole audoise doit et va faire face, aujourd'hui et dans les années à venir, à des enjeux cruciaux pour l'avenir de la profession. Au premier rang desquels l'adaptation au changement climatique. Attaché au terroir audois et aux hommes qui le font vivre, conscient de l'importance de la filière dans l'économie audoise, le Département de l'Aude souhaite accompagner ces changements. C'est dans cet esprit que la présidente du conseil départemental, Hélène Sandragné, est allée à la rencontre des vignerons et acteurs du secteur, ce lundi 2 octobre, aux côtés des élus départementaux Alain Giniès, vice-président délégué à l'agriculture, Jean-Pierre Durand et Marie-Ange Larruy. "Il s'agit d'envisager, avec eux, les soutiens et solutions immédiates que le Département peut mettre en œuvre pour aider nos viticulteurs à surmonter la crise, a commenté l'élue, et surtout les aider à se doter des meilleurs outils de résilience à long terme."

Dans la matinée, la présidente a ainsi pu échanger, à la Maison des vins de Limoux, avec les vignerons et les acteurs de la filière viti-vinicole du secteur, au sujet de l’impact du mildiou sur la vendange 2023.

Des vignes en souffrance, ce sont des dizaines de familles vigneronnes fragilisées, des territoires menacés.

Des échanges constructifs qui se sont poursuivis dans l'après-midi à Peyriac-de-mer au domaine Abbaye Sainte-Eugénie converti à l'agriculture biologique, sans accès à l'irrigation. "Il faut une prise de conscience sur la nécessité de revoir les pratiques culturales, réfléchir aux meilleurs outils d’accompagnement de la filière afin que la vigne continue d’exister, a commenté la présidente du Département. Dans le massif de Fontfroide par exemple, c’est un impératif majeur si l’on veut prévenir les incendies et conserver une économie sur des territoires vivants". La visite s'est terminée à la cave coopérative Les Celliers de Portel-des-Corbières. Il a notamment été question des impacts de la sécheresse sur les récoltes et des moyens d'adapter la culture de la vigne aux changements climatiques. "Le stress hydrique s’est aujourd’hui transformé en stress économique. Des vignes en souffrance, ce sont des dizaines de familles vigneronnes fragilisées, des territoires menacés. Il faut entendre ce questionnement sur l’accès à l’eau, l’accompagnement social et l’injustice des marchés et des prix dans cette crise, a estimé Hélène Sandragné. A l’heure où nous construisons une nouvelle stratégie agricole, il était important d’avoir cet échange pour imaginer des outils adaptés pour aider les producteurs à surmonter la crise et continuer à soutenir la viticulture audoise."

Autant de discussions importantes et indispensables qui serviront, dans les mois à venir, à nourrir la réflexion du Département dans la définition de sa future stratégie agricole et la définition de ses actions.