Insertion, Aide sociale

Une pension de famille comme premier pas vers la réinsertion

Inauguration de la pension de famille à Carcassonne
© Stéphanie Limongy - Département de l'Aude

Une toute nouvelle maison familiale associant logements personnels et espaces de vie collectifs a été inaugurée, ce mercredi 19 avril, à Carcassonne. Un lieu d'habitation mais aussi de lien social pour les personnes défavorisées, et isolées.

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Répondre aux besoins des personnes défavorisées isolées

C'est l'aboutissement d'un projet porté de longue date par l'association départementale d'aide aux femmes et aux familles (Adaff) et le bailleur social Alogea. Ce mercredi 19 avril, une nouvelle pension de famille a été inaugurée, au 36 rue Pierre-de-Courbertin, à Carcassonne.

Le projet a reçu le soutien de l'État, la Région Occitanie, Carcassonne Agglo, la Ville de Carcassonne, le Groupe Habitat en région et la Caisse des Dépôts. Au total, 3 millions d'euros ont été investis pour financer cette construction qui vise à répondre aux besoins des personnes défavorisées, comme l'ont rappelé Marie-Christine Munoz, présidente de l'Adaff, et Michel Bodevin, président d'Alogea au moment de couper le ruban inaugural en présence notamment de la vice-présidente du Département, Chloé Danillon, en charge de l'action sociale de proximité.

Conçue comme une maison familiale associant logements personnels et espace de vie collective, cette pension de famille présente une capacité de 30 places (25 T1 collectifs et 5 T1 individuels), en réponse aux besoins des personnes isolées et défavorisées. Afin de favoriser le lien social, l'organisation a été pensée sur deux niveaux autour d’un patio avec une alternance d’espaces conviviaux et d’espaces plus réservés, avec terrasses semi-privatives qui facilitent les échanges ainsi que des espaces collectifs de qualité (salle à manger, cuisine, salon, bibliothèque, ...). Le tout, en adéquation avec le projet social de la pension.

Pour des personnes qui ont longtemps été dépendantes d’espaces conçus par d’autres ou pour d’autres, pouvoir maîtriser à minima son espace de vie apparaît comme une étape importante.

Si tous les logements sont équipés de kitchenettes avec plaques chauffantes et réfrigérateur, d’une salle de bain, de placards de rangement, ils ne sont pas meublés. "La notion d’habiter permet d’opérer une distinction entre hébergement et logement, ont expliqué les porteurs du projet. "Habiter" suppose une marge de manœuvre, de liberté dans l’aménagement et l’usage des espaces. Pour des personnes qui ont longtemps été dépendantes d’espaces conçus par d’autres ou pour d’autres, pouvoir maîtriser a minima son espace de vie apparaît comme une étape importante. La possibilité de venir avec ses propres meubles, ou de pouvoir aménager progressivement avec son propre mobilier, apparaît fondamentale pour une part des habitants."