Dans le prolongement des actions lancées en soutien au spectacle vivant dans l'Aude depuis la crise du Covid ( Un été, 100 spectacles ; Entrez en scène), le Département - avec l'appui d'Arts Vivants 11 - poursuit son engagement avec l'organisation, le 6 février prochain, du 1er salon des artistes, groupes et compagnies de l'Aude. Une journée pour favoriser la rencontre entre artistes et collectivités rurales. Deux mondes qui ont parfois du mal à se croiser, mais qui ont pourtant beaucoup à partager.
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L'idée a germé au fil des rencontres entre artistes et représentants des petites communes audoises où ils se produisaient, dans le cadre des précédentes éditions de "Un été 100 spectacles" et de "Entrez en scène". Ce besoin de se retrouver pour échanger, apprendre à se connaître, se faire connaître, et lever les barrières sociales qui éloignent parfois les villages de la culture. "Avec ce salon, on crée une passerelle. On facilite ce lien, entre artistes et communes rurales, qui n'est pas forcément naturel." Alors, à quelques jours de la tenue du premier salon des artistes de l'Aude, le 6 février prochain, la conseillère départementale Maria Conquet est revenue sur les raisons qui ont poussé le Département de l'Aude, accompagné de l'association Arts Vivants 11, à organiser un tel évènement. L'objectif : réunir, en un même lieu, artistes audois et représentants des collectivités et organismes locaux, potentiels prescripteurs de spectacles sur leur territoire.
"L'Aude n'est pas un désert culturel, loin de là. Nous possédons une diversité d'artistes et d'acteurs dans ce milieu, sur notre territoire, que l'on se doit de soutenir", estime Maria Conquet. Preuve en est, les quelque 80 compagnies - soit 114 artistes - qui ont répondu à l'invitation et qui auront à coeur, une journée durant, de rendre montrer l'étendue des possibles culturels à ceux susceptibles d'accueillir, ici un spectacle, là un concert, qu'il soit village, bibliothèque, ou autre lieu public ou privé. "Malgré la conjoncture actuelle, et alors que la tendance est au repli sur soi, le Département maintient son soutien à la culture, et nous les invitons tous à maintenir la culture sur les territoires. On a besoin de tous les acteurs pour cela. C'est un cri du coeur que nous lançons !"
Bulles artistiques, stands d'artistes, atelier pratique... pour faciliter l'embauche d'une compagnie ou programmer un spectacle
Le salon ouvrira ses portes dès 9h30, à l'Hôtel du Département, et sera rythmé tout au long de la journée par de petites bulles artistiques, des interventions d’artistes : jonglerie, moments musicaux, scénettes, lectures performances…
Sont également programmés, un atelier sur le thème "Embaucher un artiste : démarches et outils pratiques" de 10h à 12h30. Un atelier pratique pour démontrer qu’il est assez simple, même pour une petite commune, d’accueillir un spectacle en passant un contrat avec une compagnie, un groupe ou un artiste.
L’autre temps fort sera le débat-rencontre proposé de 15h30 à 17h30 sur le thème "Spectacle vivant et ruralité, rencontre(s) des cultures" et animé par le Labo des cultures. A noter les interventions de représentants des communautés de communes du Limouxin et de la Montagne noire ainsi que le maire de Névian, qui partageront leurs expériences.
"Grâce à ce salon et aux autres actions que nous menons, ce n'est pas l'habitant qui va à la rencontre de la culture, mais la culture qui vient à la rencontre des habitants", se félicite de vice-président délégué à la culture, la vie associative et le sport, Patrick François.
"Ces opérations ont permis que de nouvelles personnes accèdent au spectacle vivant, a renchéri Frank Simoneau, directeur d'Arts vivants 11. 70 à 80% des publics étant des gens qui n'avaient jamais eu accès à ce type de spectacle. On a mis en place un nouveau regard sur ce que peut être le spectacle vivant et ce qu'il donne à voir de la société. C'est la découverte d'une parole artistique."
Et Mélanie Prochasson, pour les artistes, de conclure : "Rencontrer ceux à qui l'on s'adresse va nous permettre de nous "envisager". De mettre des visages sur des emails que l'on envoie, quand on sollicite les communes pour se produire." Et de tisser toujours plus de lien.
